Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de L’extrême-nord, prenant part au 3e Forum de la Commission du Bassin du Lac Tchad qui s’est ouvert ce lundi 4 octobre 2021 à Yaoundé, révèle ailleurs que les terroristes de la secte islamiste Boko Haram ne s’en prennent plus aux populations, mais attaquent plutôt les positions militaires camerounaises.
Les pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) sont en conclave à Yaoundé depuis ce lundi 4 octobre 2021, pour mener des réflexions autour des défis sécuritaires à mener pour mettre définitivement en déroute la secte islamiste Boko Haram, et surtout émettre des propositions en vue de la reconstruction des régions impactées par cette guerre, aussi au Cameroun, au Nigeria, au Tchad, qu’au Niger.
Au Cameroun, le gouvernement a décidé d’un plan de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord avec une enveloppe globale de 1810 milliards de FCFA. Preuve que les combats entre les Forces de Défense et de sécurité camerounaises et les terroristes ont baissé d’intensité, tel que l’a confié le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, à l’occasion de l’ouverture du 3e forum de la CBLT. « La situation de l’Extrême-Nord au plan sécuritaire se normalise davantage. Nous ne pouvons avoir d’autres attentes que l’amélioration des conditions de vie des populations pour le développement durable. L’insécurité est désormais derrière-nous. Nous attendons qu’à l’issue de cette réunion, les bailleurs de fonds appuient le gouvernement par rapport à ce qui a déjà été fait parce que les dégâts que Boko Haram a causé pendant 8-10 ans sont énormes. Il va falloir tout recommencer », plaide le patron de la région de l’Extrême-Nord.
Midjiyawa Bakari a également révélé que les populations de sa région font de moins en moins l’objet d’attaques de la part des terroristes de Boko Haram, lesquels ont changé de mode opératoire depuis la mort de leur leader, Abubakar Shekau. « Avec la mort de Shekau, Boko Haram a été remplacé par l’Etat Islamique (EI). Et l’EI a changé de stratégie. Ils ne s’attaquent plus à nos populations et nos biens. Ils s’attaquent plutôt à nos bases militaires parce qu’ils veulent créer un Etat entre le Nigeria, le Nord Cameroun et la RCA », apprend-on.
Au demeurant, les soldats camerounais maintiennent le cap de l’inviolabilité de l’intégrité territoriale du Cameroun. Et il s’agira au cours de cette rencontre de Yaoundé, de discuter du renforcement de la coopération civilo-militaire entre Etats membres de la CBLT, de la gouvernance, et surtout des aspects liés à la prise en charge humanitaire.