Dès le début de l’offensive russe, des camerounais en Ukraine ont lancé un appel de détresse aux autorités du pays pour être évacués. Selon plusieurs témoignages, les Africains qui tentaient d’échapper à l’offensive russe, étaient victimes de discrimination. L’accès au bus des migrants leur était refusé.
En Ukraine, l’on dénombre plus de 20 000 camerounais soit près de 15 000 étudiants.
11 jours déjà que les attaques russes s’enchainent en Ukraine. Les premières conséquences sont déjà visibles. Il s’agit cependant de l’exode. D’après le Haut-Commissariat des Refugiés, le nombre de déplacés avoisine près d’un millions et demi. Parmi ceux-ci, les africains de tout bord. Il y avait en Ukraine, plusieurs milliers d’étudiants africains. Des images et des vidéos ont été diffusées relayant ainsi les difficultés auxquelles sont confrontés les ressortissants africains. Un traitement particulier est infligé à ceux qui veulent fuir la guerre.
A cet effet, les autorités camerounaises ont bien répondu à l’appel lancé par leurs compatriotes. Le ministère des Relations Extérieures a recommandé aux camerounais fuyant l’Ukraine de se rapprocher de l’ambassade du Cameroun en Allemagne pour leur prise en charge.
Merlin Dsadheu Tchinde est un camerounais résidant à Varsovie, la capitale de la Pologne depuis 2010. « J’ai réussi à déplacer 53 personnes », explique-t-il à BBC. Mis au courant de la situation des compatriotes qui essayaient de fuir l’invasion russe mais qui étaient bloqués en Ukraine, il décide d’agir. « Faire sept heures de temps de route à l’aller avec le trafic, et sept heures de temps au retour, trois personnes, ce n’est pas suffisant. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de louer un bus de 50 places à ma charge pour déplacer le maximum de camerounais possible, ou africains » affirme-t-il. Une initiative plutôt généreuse qui a permis à certains camerounais de sortir de la zone de crise malgré que la suite s’avère inconnu pour eux. Face à cette situation, l’Union Européenne prend position et déclare dans un communiqué « les rapports selon lesquels les africains sont montrés du doigt par un traitement différent inacceptable seraient choquants et racistes et violeraient le droit international ».