Depuis quelques années émergent un certain type de restaurants au Cameroun. A la carte viande de brousse, viande de bœuf, poulet, poisson d’eau douce, entre-autres. Le point commun étant la grande utilisation d’épices du terroir.
Votre palais à envie de sensations fortes ? Donnez-lui rendez-vous dans une Pimenterie de la ville de Yaoundé. On en retrouve dans presque tous les coins de la cité capitale. A Mvog Ada, Nkolndongo, Mvog Atangana Mballa, Olembé, etc.
Loin des restaurants parfois trop modernes pour la majorité, les Pimenteries apportent une touche traditionnelle non revisitée.
Un véritable retour aux sources
Les mets pour la majorité sont composés de viandes de brousse diverses (rat, hérisson, porc épic, singe, biche…), Les reptiles sont également présents dans les assiettes (varan, serpent boa, vipère, crocodile). A la carte, poissons d’eau douce (kanga, silure), les variétés de chenilles (foss, chenilles noires)… A ceci il faut ajouter les grillades (poisson, poulet, viande de bœuf). Tous étant cuisinés avec des recettes Made In cameroon. Le Ndomba, les bouillons, pepper soupe, mbongo, ébandja, sauce mango. Ici le point de convergence étant l’utilisation d’épices fortes pour pimenter les repas.
La rencontre avec les épices du terroir
« Le terme Pimenterie ne renvoie pas seulement au piment, mais à tous les condiments secs et frais que nous utilisons pour rehausser le goût de nos plats », indique Martine Abomo, propriétaire d’une Pimenterie dans la ville de Yaoundé. En effet, la préparation des mets sus cités nécessite l’usage d’aromates forts. Les plus utilisés sont notamment le poivre blanc, les quatre côtés, les rondelles, le pepper, le mbongo, entre autres épices sèches. Par ailleurs, des condiments frais tels que le Massep (basilic sauvage), le basilic du village, l’adjom (feuilles de gingembre), le gingembre, le piment et parfois du citron sont utilisés.
De quoi égayer les papilles des habitués des lieux
Jeunes, vieux, hommes et femmes fréquentent les pimenteries. « Les saveurs ici sont incomparables », croit savoir Jules Yemelong, habitant de la ville de Yaoundé. « Ils proposent des repas type Cameroun. C’est très différents des restaurants modernes où les ingrédients étrangers sont parfois ajoutés », confie Jeanne Besong.
Pour les expatriés camerounais, les pimenteries seraient alors le lieu rêvé pour renouer avec les saveurs du terroir.
