Le tribunal militaire de Buea dans le Sud-Ouest du Cameroun, à prononcé mardi, une condamnation à mort contre les auteurs de l’attentat meurtrière perpétrée à l’école « Mother Francisca International » de Kumba le 24 octobre 2020. Cette attaque avait fait 7 morts, dont des enfants âgés de 7 à 12ans et une dizaine de blessés.
« Tout le monde était scandalisé dans la salle ! C’est une décision forte, le juge est certainement guidé par la loi. C’est peut-être un message fort que la justice veut passer. » déclare Me Richard Tamfu, avocat au barreau du Cameroun.
La nouvelle de la condamnation à mort des 4 personnes arrêtées et accusées d’être coupables de ces atrocités de Kumba, fait fortement parler l’opinion publique au Cameroun.
Pour Me Gérard Kameni, avocat au barreau du Cameroun, « Le récit qu’il fait est véridique mais les conséquences qu’il tire de cette condamnation sont sujettes à caution. Il n’y aura aucune fusillade dans 10 jours même si les infracteurs condamnés à mort décidaient de renoncer aux voies de recours, ceci pour au moins deux raisons : La première est purement processuelle et concerne les préalables à l’exécution : toute condamnation à mort est soumise au Président de la République en vue de l’exercice de son droit de grâce. La conséquence c’est que tant que le prince n’a pas statué sur la grâce du condamné aucune condamnation à mort ne peut recevoir exécution. La deuxième raison convoque le Droit International des Droits de l’Homme: entre le mouvement abolitionniste qui plaide en faveur de la suppression de la peine de mort et le mouvement préventionniste qui milite pour son maintien, le Cameroun a fait le choix de s’inscrire dans un courant intermédiaire : celui des États actuellement au nombre de 27 qui appliquent un MORATOIRE dans l’ exécution des personnes condamnées. »
Les camerounais attendent impatiemment de voir si les condamnés feront recours.