Le « patriotisme économique » gagne du terrain chez les jeunes entrepreneurs camerounais. Des nombreux produits de fabrication locale sous le label « Made in Cameroon » inondent le marché. Une nécessité pour les populations à consommer local pour freiner les importations et faire vivre les entreprises camerounaises.
Des magasins labellisés « Made in Cameroun » ont déjà ouvert leurs portes dans plusieurs villes du pays. « Il y a cinq ans, il y avait une seule boutique dédiée au Made In Cameroon. Nous sommes aujourd’hui à 33 », se réjouit Carine Andela, présidente de l’Association entrepreneurs ingénieux d’Afrique (Asenia).
À Biyem-Assi, quartier populaire de Yaoundé, la société créée par Gaëlle Laura Zambou Kenfack, Kenza Market, est un des tout premiers commerces du MIC à avoir ouvert au Cameroun. Épices, fruits et légumes séchés, huiles végétales pour la peau ou marinades garnissent les rayons. Un des produits phares de ce magasin est le « sel épicé », un mélange de sel et de plusieurs épices locales. « Notre concept est de promouvoir le Made in Cameroun en mettant en avant les produits locaux car c’est ça qui fait grandir l’économie », estime cette jeune entrepreneure. Comme elle, de nombreux jeunes camerounais développent aujourd’hui leurs affaires autours de la transformation et la commercialisation des produits locaux. Mais ils font fasse à l’épineux problème de financement pour fair développer leurs affaires.
De lavis de Duclaud Marcial Noumessing, promoteur du « Piment Asso », huile de piment produit et commercialisé au Cameroun, « les populations sont très intéressées à consommer local, mais face à l’absence de financement, les promoteurs du Made In Cameroon, ont du mal ont du mal à satisfaire, qualitativement et quantitativement la demande. Il y a nécessité de financements pour l’achat des machines et l’acquisition de la matière première. Il y aussi des problèmes d’encadrement ».
Une opportunité pour la diaspora camerounaise qui souhaite investir au pays.