Lazare Eloundou Assomo, 53 ans, viens d’être nommé directeur du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco. C’est la première fois qu’un Africain accède à ces fonctions.
Un inédit dans l’organigramme de l’Unesco. Pour la première fois, un Africain, plus précisément un Camerounais, Lazare Eloundou Assomo est nommé directeur du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco. L’annonce a été faite hier par Audrey Azoulay, directrice générale de l’agence onusienne. Âgé de 53 ans, le nouveau promu qui était à la tête depuis 2018 du secteur « Culture et situations d’urgence » au sein de l’Unesco, connaît bien la « maison ». En 2003, il est recruté en tant que spécialiste de programme à l’unité du Centre du patrimoine mondial. Il en prend les rênes en 2008. Cinq ans plus tard, il est affecté au Mali, où après un rôle d’intérimaire, il passe finalement Chef du Bureau de l’Unesco à Bamako.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, entre 2013 et 2016, il contribue à la restauration des mausolées de Tombouctou, saccagés au cours d’une attaque terroriste. Cette mission difficile remplie dans un climat sécuritaire tendu lui a valu d’être décoré d’une médaille de Commandeur de l’Ordre national du Mali, à titre étranger. Au terme de cette épopée malienne, il est porté aux responsabilités de directeur adjoint de la Division du Centre du patrimoine mondial. Responsabilités qu’il occupe entre octobre 2016 et novembre 2018.
Auteur de l’ouvrage : « Patrimoine mondial africain : une diversité remarquable », cet architecte-conservateur et urbaniste a sa griffe dans plusieurs projets patrimoniaux d’envergure sur le continent. Outre le Mali, il a travaillé à la réhabilitation de sites notamment au Mozambique et en Ouganda. Titulaire d’un diplôme d’architecture et d’un autre spécialisé en architecture de terre obtenus en 1992 et 1995 à l’Ecole d’Architecture de Grenoble en France, Lazare Eloundou Assomo est également détenteur d’un diplôme d’études approfondies en urbanisme, glané en 1997 à l’Institut d’urbanisme de Grenoble. Sa nomination arrive dans un contexte particulier. L’année prochaine, la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco signée par 193 États fêtera ses 50 ans.