Le Cameroun compte à ce jour plus 65 cas de décès pour plus de 2000 cas de contamination depuis le début de l’année en cours. Les régions du Sud-Ouest et du Littoral sont les plus touchées.
Le choléra a refait surface au Cameroun depuis le mois d’Octobre dernier. Malgré les mesures de ripostes prises par le Gouvernement, notamment la campagne de vaccination en cours, la maladie continue de faire des ravages. A ce jour, la ville de Limbé est la plus infectée. L’on y enregistre plus de 41 décès. Entre le 21 et le 23 mars, plus de 400 cas ont été signalés dans la cité balnéaire.
Ces informations ont été relayées lors de la réunion de crise tenue par le Gouverneur de la région le 23 mars dernier.
Entre autre mesures, le gouverneur de la région du Sud Ouest, Bernard Okalia Bilaï, invite les maires de communes à « contraindre les responsables de maisons à construire des latrines », car, ce serait l’une des raisons majeures de la propagation de la maladie dans la région.
La région du Littoral très touchée
Dans le tableau des régions affectées par l’épidémie, le Littoral se situe en deuxième position. A Ndjombé dans le Moungo, le bilan fait état de 86 cas de contamination et un décès. Des agents de la commune de Ndjombé-Pendja ont lancé une campagne de sensibilisation sur les dangers de la maladie et les techniques d’assainissement de l’eau.
L’action du Gouvernement
Une série de mesures ont été prises par le ministère de la Santé Publique afin de venir à bout de l’épidémie. L’on note la prise en charge gratuite des malades, la sensibilisation des populations au respect des mesures d’hygiène de base, la confection de plaquettes de sensibilisation sur les risques, les manifestations, la prise en charge et la conduite à tenir face à un malade de choléra, etc.
L’action des membres de la diaspora
Dr. Eric Ngang Che, a soutenu une thèse à l’Université de Howard aux États Unis. Il a travaillé sur un Modèle structuré de risques des infections de Choléra en Afrique subsaharienne et en particulier en Afrique. Il propose des solutions pour lutter contre la propagation du choléra au Cameroun. Entre autres étapes à suivre, Dr. Ngang Che préconise:
- La mise en œuvre de stratégie de prévention, traitement et d’assainissement. En effet, des mésures aussi simples que banales telles que se laver régulièrement les mains et faire bouillir de l’eau avant de la consommer pourrait réduire significativement le potentiel infectieux du vibrio cholerae (pathogene responsable du cholera).
- La mise en place d’une stratégie de contrôle de la quarantaine en vue de limiter les contacts entre les infectieux et les personnes susceptible (saines).
- La mise en place d’une stratégie de contrôle de la vaccination contre le choléra.
- L’utilisation de principes mathématiques existants pour minimiser le nombre de cas de cholera et le les dépenses allouées à la lutte contre cette épidémie.
Ces mesures bienqu’étant théoriques gagneraient à être implimentées avec le soutien des pouvoirs publics, pour le bien être durable des populations.