Divorce dans le monde : pourquoi les taux sont-ils bas en Afrique (audio)

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Selon de nombreuses statistiques, le pourcentage de divortialité en Occident est de loin plus élevé que celui en Afrique. Plusieurs raisons tenteraient  d’expliquer ce phénomène.

A la question de savoir ce qui explique le taux de divortialité plus élevé en Occident qu’en Afrique, de nombreux arguments sont donnés par les Camerounais. Les plus récurrents sont d’ordres éducationnel et culturel.  

  • En effet, selon l’Insee, en 2013, la France avait la première place mondiale avec 52% de divorce. La même année, les Etats unis enregistraient un taux de 41% et l’Algérie, pays d’Afrique du Nord a enregistré un pourcentage de 16%.
  • Eurostat et l’OCDE ont proposé en 2018 un tableau de classement des pays du monde par taux de divortialité. Partant de ce tableau, le Portugal est le premier mondial avec 71% de divorce en 2016. Il est suivi du Luxembourg avec 66% de divorces la même année. Des 106 pays recensés, seuls quatre pays d’Afrique figurent sur la liste. L’Egypte gagne la 77e place avec 17% de taux de divortialité en 2010. En 2009 l’Afrique du Sud a un taux de 17% et est à la 84e place. IL est suivie par l’Algérie qui en 2018 était à 20% . La Libye serait le premier pays africain en terme de divortialité avec un taux de 23% en 2008.
L’Afrique hostile au divorce

La situation est explicable sur plusieurs plans

Sur le plan culturel

Des nombreuses valeurs inculquées aux Africains, celle du mariage comme une fin, serait l’une des principales raisons. Aussi, la jeune fille est éduquée selon que « le mariage n’est pas un long fleuve tranquille », déclare Angèle Atouga. Alors elle se doit de « supporter tout ce qui viendra pour son honneur de femme et aussi celui de ses parents », ajoute-t-elle.

Angèle Atouba, étudiante
Yohan Pekassa, étudiant

Sur le plan éducationnel

Ici, les raisons d’éducations familiale et juridique sont soulignées.

Yohan Pekassa

L’émancipation de la femme

Selon certains, la situation de la femme y est pour grand-chose. Il faut dire que, l’émancipation de la femme africaine est certes effective mais lente. De nombreuses Africaines se trouvent encore dépendantes de leurs époux dans les foyers. « Chaque fois où j’ai essayé de partir mon époux m’a mis comme condition d’aller avec les enfants », confie une citoyenne. Cinq enfants avec un salaire de moins de 100.000 f, comment je fais. Donc je suis obligée de rester pour le bien des enfants », ajoute t-elle.

A ceci, il est bon d’ajouter, selon Yoan Camoéli, habitant de Yaoundé, que, les sensibilités et les émotions ne sont pas les mêmes en Occident et en Afrique.

Les taux de divortialité bas en Afrique comparativement à ceux du monde expliqueraient la situation du nombre d’enfants hors mariage dans le monde. En effet, L’Eurostat a également publié des résultats sur l’état des enfants nés hors mariage dans le monde. Une fois de plus, les occidentaux gagnent les premières places du classement. Il s’agit notamment du Chili, premier mondial avec un taux de 72,7% en 2016. La France avec 59,7% la même année.

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