Au menu des échanges entre les deux hommes ce lundi 25 octobre 2021: résoudre l’épineux problème de transfusion sanguine au Cameroun.
Le Cameroun et la France voudraient rendre opérationnel le Centre national de transfusion sanguine. Au cours de la rencontre du 25 octobre 2021, toutes les préoccupations y afférentes ont été évoquées. Si l’Ambassadeur Christophe Guilhou souligne la détermination de son pays à accompagner le processus de mise en place de la transfusion sanguine, le ministre de la santé publique, Mananouda Malachie, rassure qu’à la suite des travaux qui ont permis d’identifier certains obstacles, le projet devrait avancer.
Outre le fait que : « Un centre de collecte de transfusion sanguine ne se construit pas comme un supermarché » et doit répondre à des spécificités techniques particulières, le travail de conception de l’infrastructure principale et de ses annexes, principalement celui de Garoua, est en cours, renchérit le ministre camerounais de la santé publique qui met déjà un point d’honneur sur la formation des personnels qui seront appelés à effectuer les différentes tâches liées à la transfusion sanguine. Prolongeant la réflexion, le diplomate français s’étend sur configuration de cette infrastructure qui devrait se positionner comme un centre de référence au niveau sous régional. Toutefois, le ministre de la santé publique en précisant que la question de la transfusion sanguine reste une préoccupation majeure pour le Cameroun insiste pour que l’ensemble des opérations inhérentes à la mise en route de ce centre se déroulent dans la plus grande transparence, notamment pour ce qui est des passations des marchés.
D’autres sujets ont également été évoqués en l’occurrence le projet chèque sante dans le septentrion destiné au suivi et à la prise en charge de la mère et de l’enfant pendant la grossesse et juste après l’accouchement, la mise en place de la Couverture Santé Universelle, la réactivation du SAMU ainsi que le renforcement des capacités du Centre Pasteur pour lequel le Ministre de la santé nourrit l’espoir de voir produire dans un avenir proche, des tests et des vaccins. Dans la même lancée, le ministre Manaouda Malachie a instruit qu’une étude soit menée pour déterminer le coût de l’investissement y relatif. La problématique de la gestion des déchets hospitaliers a été soulevée. Tout en recommandant de se rapprocher de l’entreprise Hysacam afin de mener la réflexion sur la collecte et le traitement desdits déchets, le Dr Manaouda Malachie a réitéré sa vision de la gestion des déchets hospitaliers, traduite par l’installation d’un incinérateur géant par région, hors des agglomérations, où seront acheminés tous les déchets collectés afin de limiter les risques environnementaux. Pour sa part, le diplomate français s’est dit disposé à soutenir ses différents projets.
Au sujet de la pandémie du Covid-19, les deux personnalités vont revisiter le dispositif de surveillance à l’aéroport international de Nsimalen et les préparatifs de la couverture sanitaire de la prochaine CAN que le Cameroun à l’honneur d’abriter. Au passage, Son Excellence Christophe Guilhou va indiquer qu’à la suite d’une campagne de sensibilisation couplée à une opération de vaccination menée par les équipes du Minsanté dans ses services, 98% de son personnel sont vaccinés. Les séances d’échanges organisées à l’occasion ont suscité l’intérêt des conjoints et familles qui ont adhéré à l’opération.
