Mouvement novateur qui a toujours été : Afrofuturisme

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Il s’est tenu, dans la soirée du vendredi 12 Août 2022 à la Place du Souvenir Africain de Dakar une exposition-conférence-débat sur le Thème : YEEWI SUNU ËLËK (DECOLONISER LE FUTURE). L’événement co-organisé par le BSAM (Black Speculative Arts Movement) et le mouvement Karbone visait dans un premier temps la présentation au public du BSAM et de sa division Sénégal, et en second point il était question de poser les bases communes d’une nouvelle vision artistique et spéculative, mais également d’un couloir de pensée alternative pour le peuple Noir.

Le BSAM est un mouvement qui se veut une initiative panafricaine et Afro-futuriste a été créé aux Etats Unis par le Pr. REYNALDO ANDERSON DE. Ce mouvement a pour but principal d’examiner les opportunités qui existent entre la race, l’art, la science, et est conçu pour intégrer des artistes de tous bords allant de la fiction à l’hetno-gothique. Le BSAM se présente donc ainsi comme une réponse directe à la vision eurocentriste du monde et de son évolution temporelle et spatiale. L’une des particularités majeures du BSAM est qu’il fédère les intellectuels Noirs, des artistes et activistes de la cause négro-Africaine qui sont résolument tournés vers le future et qui ne font pas que revendiquer leurs droits à la parole et à leur propre histoire, mais qui mènent eux-mêmes leurs analyses de la situation humaine tout en portant des critiques tant constructives que déconstructives sur la marche du monde telle que proposée par le monde occidental jusque là.

Reynaldo Anderson Co-fondateur du Black Speculatuve Art Movement (BSAM)

Dans sa vision de fédération, le BSAM oeuvre au quotidien à s’établir comme une organisation mondiale en fondant de nouvelles branches, en particulier en Amérique Latine au Brésil et en Colombie, mais particulièrement dans les pays Africains où l’on parle Français le Cameroun, le Senegal, le Niger et le Mali. Le but d’un tel élargissement du mouvement est, évidemment, d’unir artistiquement et inllectuellement les Noirs de la Terre tout en mettant en exergue l’ingéniosité des êtres de race Noire. La fédération proposée par le BSAM pourrait donc servir, au côté d’autres initiatives du même genre, à jeter des bases qui serviront à batir un future commun pour l’Afrique unifiée. Le format proposé par le BSAM sort pourtant du cadre conventionel en invitant les artistes à dépasser leurs limites actuelles pour se réinventer, et ainsi révéler leurs talents naturels qui jusque là étaient voilés par les principes occidentalistes du monde. Quant à l’inteligentsia Noire, le BSAM encourage tous les intellectuels Noirs à se départir du courant de pensée occidentale qui nous aurait aliénés depuis des siècles, mais plutot de se reconnecter à notre science et à nos références propres, de sorte que le future sera écrit sur des bases qui sont centrées et qui mettent en valeurs notre force et toute la dignité du peuple Noir à travers le monde. En ceci, le BSAM lance donc un appel solennel à rejoindre le mouvement à tous les intellectuels et artistes Noirs tous horizons afin faire renaitre notre idéal de peuple Noir et fier.

Diop Shabazz représentant du Black Speculative Art Movement au Sénégal

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