Surnommé «The Predator», le sportif camerounais est un véritable prodige du MMA (arts martiaux mixtes). Du haut de son mètre 93, Ngannou est le champion des poids lourds de l’UFC (Ultime Fighters Championship) depuis le 27 mars 2021. Un palmarès qui fait de lui un valeureux porte- étendard du drapeau camerounais dans le milieu des arts martiaux mixtes.
Né le 05 septembre 1986 à Batié. Ngannou comptabilise 17 victoires contre 3 défaites sur 20 combats. Soit 12 par KO, 4 par soumission et une sur décision. La liste de ses exploits est peu exhaustive malgré un envol pas du tout facile. Les débuts n’ont pas toujours été gais mais la détermination du sportif porte ses fruits aujourd’hui. Après le divorce de ses parents, la vie ne lui a pas souri à pleines dents. Très jeune, il est contraint à travailler dans une mine de sable située dans sa ville natale et dans de rudes conditions. Son intérêt pour la boxe anglaise et son admiration pour l’Américain Mike Tyson ont alors contribué à ce qu’il décide de faire de la boxe son métier. Ses premiers essais se font à l’âge de 22 ans à Douala, capitale économique. Faisant de la boxe son leitmotiv , il quitte sa terre natale pour la France parmi un flot de migrants en 2013. À 26 ans, Francis Ngannou se retrouve livré à lui-même dans un environnement étranger. Sans- abri des rues de Paris, le jeune homme est recueilli par une association humanitaire sous le nom de « La Chorba». Une initiative à laquelle il prête main forte à la distribution des repas aux plus démunis. Coup de chance pour lui, la MMA Factory, une salle d’arts martiaux est voisine au siège de l’association. Le directeur de cette dernière décide alors de le présenter à l’entraîneur de la salle. Impressionné par son imposante carrure, Ferdinand Lopez, co-fondateur du club décide de lui ouvrir gratuitement les portes de la salle.
L’envol de sa carrière
Au mois de novembre 2013, le sportif camerounais participe au tournoi pancrace dans la catégorie des poids lourds ( plus de 93 Kg). Une compétition organisée par la promotion française 100% Fight. Il s’impose alors face à Rachid Benzina au premier tour par soumission dès le premier round. Le sort en décidera autrement 15 jours plus tard en finale de ce tournoi où il croise Zoumana Cisse. Le Camerounais s’incline alors par décision unanime à la fin des deux reprises du combat. Un engrenage prodigieux débutera alors en 2014 avec 4 victoires consécutives. Soit les deux premières dans la même organisation et les deux autres en Suisse et au Bahreïn. Sa carrière prend une autre tournure en 2015 lorsqu’il signe à la plus grande organisation de MMA , l’Ultimate Fighting Championship ( UFC). Une institution au côté de laquelle il enregistrera le reste des victoires. La dernière en date est celle du 22 janvier de cette année. Un combat qui l’a opposé à celui qui aurait pu être le premier champion poids lourd français, Cyril Gane. L’issue de ce match a permis à Francis Ngannou , premier champion poids lourd africain de l’histoire de l’UFC, de conserver son titre. Une victoire bien accueillie par ses compatriotes.
Un personnage bien aimé de ses frères
Dans l’optique d’aider les enfants à réaliser leurs rêves , le sportif de MMA crée en 2019 la «Francis Ngannou Foundation», une association à but non lucratif. La fondation ouvre ainsi la toute première salle de sport entièrement équipée au Cameroun. Le site dispose alors d’un endroit pour s’entrainer à de nombreux sports de combat. L’initiative est très appréciée du public camerounais. Les nombreuses actions initiées par ce dernier passent au crible. Une des raisons pour lesquelles Paul BIYA, président de la République du Cameroun lui a adressé un message de félicitations pour saluer sa prestation de janvier dernier. Le sportif a d’ailleurs été choisi pour incarner le rôle principal de la saga « Black Panther» en remplacement de Chadwick Bosseman , de regretté mémoire. Pour la majorité , le Camerounais fait honneur au pays. Des considérations qui laissent un avant-goût sur l’identité de ce Camerounais de 35 ans.
