Au Cameroun le passeport vaccinal n’est pas obligatoire. Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle BIBEHE, a tenu à rappeler cette position au cours de la conférence de haut niveau (organisée en visioconférence), du 12 au 22 octobre 2021 dernier par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
Portant la voix du Cameroun à cette rencontre organisée autour de la COVID-19 le Ministre des Transports s’est montré pessimiste quant à la mise en application de ce passeport. « Imposer le passeport vaccinal comme condition préalable pour les voyages internationaux, freinera le redémarrage économique », a-t-il déclaré.
Le membre du gouvernement justifie cette position par le « faible taux de vaccination contre cette maladie dans certaines régions du monde, notamment en Afrique, où cette limitation de l’accès au transport aérien va accroître les inégalités et limiter la liberté de circulation ».
La position du Cameroun n’est pas marginale. Elle reste en fait en concordance avec la vision de l’OACI, qui, dans le Job description de cette conférence, recommandait aux « États de se garder d’imposer des mesures unilatérales de portée mondiale en matière de santé publique ».
La Conférence de haut niveau avait pour thème : « Une même vision pour la relance, la résilience et la durabilité de l’aviation civile ». L’un des principaux résultats attendus de cette conférence que préside le Président du Conseil de l’OACI, est la Déclaration, adoptée par consensus ou acclamation lors de la plénière ministérielle de clôture.
Selon l’International Air Transport Association (IATA), la pandémie de COVID 19 a causé une perte de 60% du chiffre d’affaires aux compagnies de transport aérien. Une baisse causée notamment par la fermeture des frontière et les restrictions de voyages prises par certains pays.
La pandémie de COVID-19 et les mesures d’atténuation des risques pour la santé publique, y compris les restrictions de voyage et les fermetures de frontières ont entraîné une chute inédite de la demande en voyages et de graves perturbations de la chaîne logistique des entreprises et du transport aérien en Afrique et dans le monde. La crise a davantage affaibli un secteur du transport aérien qui était déjà fragile .