Dans un communiqué publié par le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi tance vertement le traitement que les médias camerounais ont fait de cette actualité, les accusant d’avoir « délibérément choisi de jeter l’huile sur le feu, en travestissant de manière ostentatoire les faits, dans le but sans doute, de provoquer un soulèvement, voire un chaos social », déplore le porte-parole du gouvernement.
Il évoque pour étayer son argumentaire le contexte très sensible et tendu que traverse la région du Sud–Ouest, en proie aux combats entre forces de défense et de sécurité et groupes armés séparatistes. Pour René Emmanuel Sadi, cette double tragédie est « d’une gravité notoire et d’une sensibilité avérée ».
Pour autant, le membre du gouvernement ne nomme pas les médias responsables d’avoir travesti les faits, tel qu’il l’énonce. Et considère que ces médias mystérieux sont coupables de « dérive professionnelle qui transgresse les règles fondamentales de l’exercice du métier de journaliste ».
Il appelle par ailleurs les professionnels des médias à la « prudence et à la circonspection » dans le traitement de cette actualité, afin de permettre à l’armée de poursuivre les enquêtes pour tenter de démêler l’écheveau sur cette affaire.