Il s’agit en réalité d’une des bretelles de la transnationale Lagos (Nigeria)-Mombassa (Kenya) qui vient de s’achever. Il est donc désormais possible de partir du Cameroun pour le Nigeria en roulant sur du goudron.
C’est une bonne nouvelle pour l’intégration sous régionale en Afrique, notamment dans la sous-région Afrique Centrale. Les travaux du nouveau pont liant le Cameroun Ekok au Nigeria Mfum sont achevés.
Le projet est né de la volonté du Cameroun et du Nigeria de densifier leurs échanges. Il a été financé par des prêts du Fonds africain de Développement dans le cadre du programme de facilitation des transports dans le Corridor Bamenda-Mamfe-Ekok-Abakiliki-Enugu mis en œuvre par les deux pays. Le projet est lié à la construction sur la Cross River, d’un nouveau pont à deux voies, d’une portée d’environ 276m et des accès de part et d’autre du pont (en chaussée unique d’environ 1,5km de long). La largeur de la chaussée du pont est supérieur à 11m.
On se souvient alors que le Programme de facilitation de Transport et de Transit (PTT) sur le corridor Bamenda-Mamfé-Abakaliki-Enugu avait été initie à la fin de la guerre de Bakassi, la communauté internationale ayant choisi de renforcer la paix et la confiance retrouvées entre le Cameroun et le Nigéria par la mise sur pied d’un programme routier multinational.
Cette région du Cameroun génère environ 20% de la production vivrière du Cameroun, une production dont près de la moitié était perdue à cause des difficultés d’écoulement vers les grands centres de consommation, notamment le Nigeria. Mamfé- Ekok (70 km sur la résistante), le temps de voyage pouvait atteindre deux jours et le coût de transport très élevé, allant jusqu’à 15000 FCFA en moto en saison de pluie. « Reste maintenant la construction du marché frontalier d’Ekok initié par les président Biya et Buhari à Yaoundé », analyse le journaliste camerounais Albin Michel Njilo